Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 14/10/2024

Depuis le 1er octobre 2024, la vente de diesel à Paris est désormais interdite dans quatre stations-service TotalEnergies, affectant particulièrement les automobilistes du périphérique. Ces stations, localisées à la porte d’Aubervilliers, porte d’Orléans et sur le quai d’Issy-les-Moulineaux, ne distribuent plus de gazole, une décision prise lors d’un Conseil de Paris en juin dernier pour lutter contre la pollution.

Quatre stations parisiennes impactées par l’interdiction du diesel

Deux stations-service situées à la porte d’Aubervilliers, avec accès direct au périphérique, ainsi que celles à la porte d’Orléans et sur le quai d’Issy-les-Moulineaux, sont les premières concernées par cette interdiction. Ces quatre sites totalisent environ 750 000 pleins de diesel par an, représentant 50 % de la distribution de ce carburant à Paris. Cette mesure vise à réduire l’usage du diesel, conformément à l’engagement de la maire Anne Hidalgo d’éliminer le diesel de la capitale.

Lutte contre la pollution et adaptation progressive des stations à Paris

La Métropole du Grand Paris avait prévu d’interdire la circulation des véhicules Crit’Air 3 début 2025, mais cette interdiction dans les stations-service précède cette échéance. Le Conseil de Paris a voté la modification des contrats de concession de ces stations, avec une extension progressive à d’autres sites dans la ville. Les élus écologistes, comme David Belliard, justifient cette décision en soulignant les effets nocifs du diesel sur la santé, contribuant à la pollution atmosphérique qui cause 8 000 décès annuels en Île-de-France.

Un plan graduel déjà anticipé

Ce changement, bien que repoussé de trois mois en raison des Jeux Olympiques, n’est pas une surprise. La sortie progressive du diesel a été planifiée depuis huit ans, et cette nouvelle interdiction s’inscrit dans un calendrier établi de longue date. TotalEnergies a confirmé que l’arrêt de la distribution de diesel au 30 juin 2024 était inclus dans les contrats de concession signés à la suite d’appels d’offres.

Malgré cela, l’entreprise craint que cet arrêt provoque un afflux de véhicules dans les stations avoisinantes, potentiellement sous-dimensionnées pour répondre à la demande accrue.

Impact pour les services publics et entreprises

Outre les automobilistes privés, cette interdiction affecte également des services publics comme les pompiers, la RATP, et des entreprises de travaux publics opérant dans le cadre des grands projets parisiens.

Cette mesure marque un tournant dans la politique environnementale de Paris, tout en suscitant des débats sur l’impact de la transition pour les habitants et les travailleurs dépendant encore du diesel dans la capitale.

Source : Le Parisien