Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 10/11/2024

L’adaptation de l’industrie automobile européenne aux objectifs de durabilité est un sujet d’actualité, mais elle n’est pas la seule concernée. En réalité, les secteurs des transports aérien et maritime sont eux aussi loin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Selon une étude indépendante, pour concrétiser les engagements climatiques, un investissement de 39 milliards d’euros par an est nécessaire d’ici 2030.

Des investissements stratégiques pour une transition efficace

Ce chiffre, calculé par l’organisation Transport & Environment (T&E), inclut les contributions publiques et privées. Pour maximiser cet effort financier, T&E recommande de rediriger certains budgets actuellement consacrés à l’expansion des infrastructures traditionnelles, comme les routes et les aéroports, vers le développement des réseaux électriques et des bornes de recharge. Bien que le secteur privé finance une grande partie de la transition, ces 39 milliards sont jugés essentiels pour un soutien public optimal.

Ce montant peut sembler élevé, mais il est inférieur aux fonds actuels consacrés aux véhicules à combustion. Pour le secteur privé, les investissements annuels pourraient atteindre 271 milliards d’euros. À plus long terme, les projections pour 2040 montrent que des financements annuels de 507 milliards d’euros seraient requis pour accélérer la décarbonisation en Europe.

Développer la production de batteries et les infrastructures de recharge

Le développement du Fonds européen pour les batteries, avec un budget de 25 milliards d’euros par an (en plus des 42 milliards du secteur privé), est essentiel pour activer les économies d’échelle et permettre une production locale compétitive de batteries. Face à l’industrie chinoise très avancée, ces investissements faciliteraient aussi l’accès aux matières premières. Parallèlement, un budget annuel de 36 milliards d’euros pour l’amélioration des réseaux de recharge pourrait être financé par des fonds actuellement alloués à la construction de nouvelles routes.

Décarboniser au-delà de l’automobile : les transports aériens et maritimes

Enfin, la décarbonisation ne concerne pas uniquement les véhicules terrestres. La transition vers des carburants synthétiques pour les avions et les navires est primordiale, bien que complexe. Le secteur privé est réticent à prendre ce risque seul, tandis que le secteur public ne dispose pas des 86 milliards d’euros nécessaires pour assurer une transformation complète.

En somme, la transition vers un modèle durable requiert des efforts financiers conjoints et stratégiques dans tous les secteurs des transports, non seulement pour l’automobile, mais aussi pour les infrastructures aériennes et maritimes, afin de parvenir à une Europe neutre en carbone.

Source : Transport Environment