Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 07/04/2025

Le début d’année 2025 confirme la tendance à la baisse du marché automobile français, plombé par un double effet négatif : la diminution du bonus écologique pour les véhicules électriques et le durcissement du malus, effectif depuis le 1er mars.

Une nouvelle baisse des immatriculations en février

Après un mois de janvier marqué par une baisse de 6 %, le mois de février n’a pas inversé la tendance. Le recul du marché amorcé en mai 2024, brièvement interrompu en décembre, se poursuit.

Les chiffres de AAA Data font état de 141 568 immatriculations de voitures particulières neuves en février 2025, soit une baisse de 1 % par rapport à février 2024. Ce léger repli s’explique en partie par le coup de boost provisoire du leasing social en 2024. En cumul depuis janvier, la baisse atteint désormais 3 %.

Réglementations : des effets directs sur les ventes

Deux évolutions majeures ont influencé le marché en février :

• La baisse du bonus écologique : seuls les véhicules électriques immatriculés avant le 14 février et commandés avant le 2 décembre 2024 ont pu bénéficier de l’ancien barème.
• Le renforcement du malus : l’entrée en vigueur du nouveau barème au 1er mars a entraîné une anticipation des immatriculations pour éviter une taxation plus élevée.

Les motorisations hybrides soutiennent le marché

Face à la baisse globale, les véhicules hybrides font figure de piliers. Ils représentent 48 % des immatriculations en février.

Forte poussée des microhybrides

Les microhybrides (MHEV) affichent une progression spectaculaire de +81 %, portés par l’intérêt croissant des flottes d’entreprises. Ils représentent 22 % du marché. Leur tarif plus abordable par rapport aux hybrides classiques et une offre en constante expansion jouent en leur faveur.

Des modèles comme la Peugeot 3008 illustrent cet engouement, malgré le changement de seuil de malus (passé de 118 g à 113 g de CO2/km) et sa hausse au 1er mars.

Les hybrides classiques (HEV) progressent aussi

Moins impactés par le malus, les hybrides non rechargeables enregistrent une hausse de 28 % et représentent désormais près d’un quart des immatriculations.

Les hybrides rechargeables en chute libre

En revanche, les hybrides rechargeables (PHEV) poursuivent leur descente avec une baisse de 45 %. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance :

• Application du malus au poids, même avec un abattement de 200 kg.
• Fin d’avantages fiscaux pour les sociétés, principal canal de vente de ces modèles.
• Norme Euro 6e-bis : en vigueur depuis janvier 2025, elle se traduit par des niveaux d’émissions de CO2 plus élevés sur les modèles nouvellement homologués, les rendant moins attractifs pour les flottes.

D’ici 2027, la norme Euro 6e-bis-FCM imposera des tests encore plus stricts. Les hybrides rechargeables perdront alors leur avantage en matière d’émissions, les rapprochant des hybrides simples.