Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 30/03/2020

Cette décision jette un halo d’espoir dans l’industrie automobile chinoise et dans la lutte contre le COVID-19, une bataille que le pays asiatique considère déjà comme gagnée bien qu’il faille rester prudent.

Mercredi dernier, les autorités ont levé les restrictions de voyage dans toutes les villes de la province du Hubei, à l’exception de la zone zéro du coronavirus, Wuhan, qui fera de même le 8 avril après 76 jours confinement.

PSA reprend petit à petit ses activités en Chine

La réouverture de l’usine PSA de Wuhan marque un tournant dans une reprise du secteur qui a commencé à se faire sentir en février dernier, lorsque diverses marques automobiles ont commencé à reprendre progressivement la fabrication dans des usines situées dans différentes villes de Chine.

Voici la liste des constructeurs qui ont repris l’activité : BMW, Daimler, FCA, Ford, Honda, Nissan, SAIC, Tesla, Toyota Volkswagen et Volvo. De plus, Polestar, une filiale de Geely (société mère de Volvo), a récemment annoncé le démarrage de la production de la Polestar 2, sa voiture électrique compacte, à l’usine de Luqiao en Chine.

Un retour au travail qui se traduit par une relance de l’économie du secteur de plus de 85 % par rapport aux chiffres habituels, insufflant de l’air frais sur le plus grand marché automobile du monde après un mois de février où il a sombré en dessous de 50 %, selon Bloomberg.

Une situation qui contraste avec la situation actuelle en Europe, où le secteur automobile s’est complètement arrêté. BMW, Daimler, le groupe Volkswagen ou PSA lui-même, pour ne citer que quelques exemples, ont interrompu la production de véhicules en mars.

« Depuis le 16 mars, nous avons vu les marchés automobiles baisser de 90 % en Europe. Le crash a donc été extrêmement violent et brutal pour nous tous, mais cela n’affectera pas notre détermination à appliquer toutes les mesures sanitaires », a expliqué le président du groupe PSA, Carlos Tavares, dans une lettre envoyée à ses travailleurs.

Un revers qu’il faudra voir dans ses conséquences pour le secteur au niveau mondial dans le Vieux Continent, alors qu’en France nous avons déjà les premières prévisions : les ventes de voitures chuteront de 30 % cette année à cause du coronavirus. Tout cela risque d’entraîner des plans de restructuration et donc des pertes d’emplois.