Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 28/12/2019

La Corée du Nord est l’un des pays les plus terribles et les plus délirants du monde. Et c’est précisément pour cette raison que c’est tellement fascinant. Toutes les images qui nous viennent de ces terres sont incroyables. Également ceux de son réseau de routes et autoroutes, avec près de 31 000 kilomètres. Trop pour un pays où les véhicules à moteur circulent à peine.

Quatre autoroutes à super-voies partent de la capitale Pyongyang. Modernes, immenses, spectaculaires… mais vides. Pourquoi utiliser quatre voies par direction si le trafic est pratiquement inexistant ? La version officielle est que ces autoroutes sont vides, car elles sont réservées uniquement au trafic militaire. La réalité est que les citoyens nord-coréens sont si pauvres qu’ils ne peuvent pas se permettre d’acheter une voiture pour le transport privé. Et même s’ils l’avaient, où iraient-ils dans un État où rien ne peut être fait sans l’autorisation du gouvernement ?

Des autoroutes bien entretenues

En plus des véhicules militaires, les seules voitures qui circulent en Corée du Nord sont les véhicules officiels des hauts fonctionnaires du régime, principalement la marque Mercedes, la favorite de Kim Jong-Un.

Des kilomètres et des kilomètres de vide et de silence, seulement perturbés par l’apparition occasionnelle d’une balayeuse qui garde la chaussée propre des feuilles. Une situation totalement surréaliste !

Sur les autoroutes nord-coréennes, l’anecdote que l’artiste canadien Guy Delisle a exprimée dans sa bande dessinée « Pyongyang » est célèbre : lors d’un trajet en voiture entre la capitale et l’Exposition internationale de l’amitié, le chauffeur et l’interprète décident d’échanger leurs sièges. Pour ce faire ils n’hésitent pas à arrêter la voiture au milieu de l’autoroute, à ouvrir les portes et à échanger leurs sièges sans que cela pose un problème majeur.

Cela pourrait faire rêver certains pris dans les embouteillages sur l’autoroute lors des grands départs et retours de vacances. Mais au final pas tellement !