Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 09/04/2023

Le Conseil de l’Union européenne a approuvé l’accord final sur l’interdiction de la vente des voitures neuves émettant du CO2 dans tous les États membres à partir de 2035. 

Cette mesure oblige les constructeurs automobiles à proposer des véhicules électriques à batteries ou à piles à combustible. Toutefois, pour convaincre l’Allemagne de signer cet accord, une mesure d’exception a été acceptée concernant l’utilisation de carburant synthétique pour les voitures thermiques. Cette exception doit être définie dans de nouvelles discussions pour en fixer les modalités techniques et les limites.

Le carburant synthétique pas si neutre

Selon Pascal Canfin, le député européen et président de la Commission environnement du Parlement européen, l’Allemagne doit convaincre une majorité qualifiée des États membres, y compris des pays comme la France et l’Espagne, pour que cette mesure soit adoptée. Il précise également que des garanties solides sur le cadre technique de cette technologie seront nécessaires pour éviter tout risque de « e-fuel gate ».

Pascal Canfin considère les carburants synthétiques automobiles comme un produit d’exception ne s’adressant qu’aux plus riches et semble fermement opposé à l’acceptation de cette technologie en 2035. Il avertit que la France est contre et que l’Allemagne devra fournir des garanties solides pour obtenir un consensus sur le sujet. Les négociations sur le carburant synthétique devraient durer jusqu’en 2026.

En outre, l’Italie pousse pour l’acceptation des biocarburants et rejette les arguments des Transalpins, car il ne s’agit pas de carburant neutre en carbone. Le carburant synthétique n’est pas exactement neutre en carbone, mais il se rapproche davantage de cette neutralité grâce à ses mécanismes de production.

En somme, les négociations sur le carburant synthétique pour les voitures thermiques ne sont pas encore terminées. L’Allemagne devra convaincre les autres États membres de l’UE, y compris la France, et fournir des garanties solides pour obtenir un consensus sur l’acceptation de cette technologie en 2035. Les discussions devraient se poursuivre jusqu’en 2026.