Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 19/09/2021

Malgré le fait que l’Union européenne (UE) veuille interdire la commercialisation de nouveaux véhicules à moteur thermique à partir de 2035, tous ceux qui composent ce maillon continental ne sont pas d’accord. En fait, la République tchèque a été la première à s’élever contre cette mesure. Et si tous les membres ne sont pas d’accord, imposer la norme pour tous n’est pas plausible tant qu’un point n’est pas négocié.

Alors que de nombreux pays du monde annoncent leur intention d’interdire la vente de voitures à essence et diesel au cours des années 2030, le Premier ministre tchèque Andrej Babiš a exprimé son opposition à ce plan. « Nous ne serons pas d’accord avec l’interdiction de vendre des voitures fonctionnant aux combustibles fossiles », a déclaré Babis au média local iDnes. « Ce n’est pas possible. On ne peut pas dicter ici ce que les fanatiques verts ont imaginé au sein du Parlement européen ». De toute évidence, Babiš ne se soucie pas de ses propos d’un style très Trumpiste !

La République Tchèque : grand constructeur de voitures

La République tchèque assumera la présidence tournante de l’UE au cours du second semestre 2022 et, selon Babiš, fera de la question de l’interdiction une priorité. Il a ajouté que le pays soutiendra l’introduction de l’infrastructure nécessaire pour les véhicules électriques, mais ne subventionnera pas la production de véhicules électriques. Bien que le pays d’Europe centrale soit un pays relativement petit, un peu plus de 10 millions d’habitants, il a le 16e PIB le plus élevé parmi les nations d’Europe.

C’est également l’un des principaux constructeurs automobiles au monde en termes de nombre d’habitants. L’industrie automobile représente près d’un tiers de l’économie tchèque, et des entreprises comme Škoda, Toyota et Hyundai fabriquent des véhicules dans le pays. Bien sûr, un autre gouvernement tchèque pourrait être choisi pour prendre le relais et renverser les politiques actuelles. Babiš, qui brigue sa réélection le mois prochain (octobre 2021), donne la priorité à la protection des intérêts nationaux.

L’accord vert européen exigerait que les émissions moyennes des véhicules neufs baissent de 55 % par rapport aux niveaux de 2021 d’ici 2030. Les émissions moyennes devront baisser de 100 % d’ici 2035, ce qui signifie que « toutes les nouvelles voitures immatriculées à partir de 2035 seront à zéro émission », comme indiqué par l’UE. En fait, il existe déjà de nombreuses marques qui ont rejoint le train de l’électrification complète, promettant que, pour la prochaine décennie, elles ne proposeront aucune voiture alimentée par des combustibles fossiles.