Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 02/01/2025

En 2024, le marché automobile français a enregistré une baisse notable, avec seulement 1 718 416 immatriculations de voitures particulières, soit une chute de 3,2 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre reste 22 % inférieur aux niveaux de 2019, avant la crise du Covid-19. La situation a été aggravée par l’instabilité politique, notamment après la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, qui a freiné la consommation et perturbé le secteur automobile.

Les ventes de véhicules électriques marquent le pas

Après une forte croissance en 2023 (+47 %), les ventes de voitures électriques ont reculé de 2,2 % en 2024. Leur part de marché stagne à 16,9 %, bien en deçà des objectifs fixés pour 2025, qui prévoient une part de 22 %. Ce ralentissement s’explique en partie par la baisse des bonus à l’achat, passés de 4 000 à 2 000 euros pour certains ménages, et par une saturation progressive du marché des premiers acheteurs.

Malgré la mise en place du leasing social électrique, visant à rendre les véhicules électriques plus accessibles, les ventes peinent à se redresser.

L’essor des hybrides

En revanche, les véhicules hybrides poursuivent leur progression, représentant 42,8 % des ventes en 2024. En décembre, ces motorisations ont même atteint 51 % des immatriculations, portées par une offre diversifiée et un intérêt croissant des consommateurs. Cette tendance souligne le rôle clé de l’hybride comme solution intermédiaire dans la transition vers une mobilité électrique.

Nouveaux modèles et dynamiques de marché

Les constructeurs misent sur des modèles électriques d’entrée de gamme comme la Citroën C3 et la Renault 5 pour relancer les ventes. La R5, notamment, rencontre un vif succès et rivalise avec la Tesla Model Y, montrant le potentiel des modèles abordables pour dynamiser le marché.

Les marques chinoises, frappées par des droits de douane européens, adaptent leur stratégie en proposant davantage de véhicules hybrides, échappant ainsi aux restrictions. Cette diversification leur permet de rester présentes sur le marché français malgré les barrières commerciales.

Une crise plus large

La baisse des ventes affecte également les usines, conçues pour des volumes supérieurs. Cela a entraîné des plans sociaux chez des constructeurs et équipementiers, notamment Bosch et Valeo, ainsi que chez de grands noms comme Volkswagen. Cette tendance, observable en France et en Allemagne, souligne une crise plus globale du secteur automobile, marquée par des mutations profondes et des défis économiques majeurs.

Malgré ces difficultés, le marché automobile français conserve un potentiel de rebond, notamment grâce à l’essor des hybrides et au développement de nouveaux modèles électriques accessibles.