Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 13/04/2024

Depuis un certain temps, la viabilité des hybrides rechargeables est remise en question. Situées à mi-chemin entre les hybrides classiques et les véhicules électriques, considérés comme l’avenir de la mobilité, ces voitures semblent souvent prises dans un no man’s land, décevant parfois les attentes placées en elles. Des données récentes, basées sur un échantillon de plus de 600 000 voitures de ce type, confirment certaines de ces préoccupations, soulevant des interrogations sur leur efficacité réelle.

Il est important de noter que ces données proviennent d’une étude officielle de la Commission européenne, qui collecte des informations depuis 2021 sur plus d’un demi-million d’hybrides rechargeables vendus sur notre continent. Les résultats sont clairs : les émissions de CO2 sont environ 3,5 fois supérieures à celles indiquées dans l’homologation WLTP, soit une moyenne de 100 g/km de CO2 de plus que prévu, avec une consommation supérieure d’environ 4 l/100 km.

Dans le même temps, pour les voitures diesel et essence, l’écart constaté était d’environ 20 %, une différence plus acceptable que celle révélée pour les hybrides rechargeables. Bien que l’échantillon et la durée de l’étude nécessitent d’être élargis pour obtenir des données plus précises, ces résultats sont préoccupants en Europe. Les autorités commencent à examiner attentivement l’évolution de cet écart, car une telle disparité n’est pas normale.

Vers un nouveau scandale comme le « dieselgate » pour les hybrides rechargeables ? 

Une grande partie de cette différence peut être attribuée à l’utilisation même de ces véhicules. En effet, de nombreux acheteurs optent pour les hybrides rechargeables principalement pour leur étiquette écologique et les avantages qui en découlent, sans réellement exploiter leur potentiel électrique. Lorsque la batterie et l’autonomie électrique ne sont pas utilisées, ces véhicules peuvent polluer bien plus qu’une voiture thermique classique, en raison notamment du poids supplémentaire du système électrique, souvent présent dans les gros véhicules.

Il est clair que le potentiel des hybrides rechargeables n’est pas pleinement exploité et qu’un changement est nécessaire. Dans cette optique, la Commission européenne prévoit de modifier la manière dont les émissions sont calculées lors des tests d’homologation. À partir de 2025, ces changements devraient refléter de manière plus précise la réalité des performances de ces véhicules, visant ainsi à une meilleure transparence et une évaluation plus juste de leur impact environnemental.