Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 19/10/2021

Selon une étude espagnole, l’utilisation du kit mains libres au volant (commande vocale) double le risque de sortir de la route, de heurter ou de rouler sur un piéton.

« Avec le système mains libres, les conducteurs font plus du double d’erreurs et réduisent leur attention d’environ 40 % », indique le rapport de la Fondation Mapfre.

Jusqu’à 45 infractions en une heure

Parler au téléphone portable et envoyer des messages avec le système mains libres en conduisant multiplie par deux la probabilité de commettre de graves erreurs de conduite, comme quitter la route, entrer en collision avec un véhicule ou écraser un piéton.

C’est aussi une distraction importante, car assister, par exemple, à un « appel détendu » diminue l’attention de 36 %, un pourcentage qui monte à 40 % lorsque la conversation est « stressante », et à 53 %, lorsque le conducteur est occupé à lire et répondre aux messages WhatsApp.

Cette situation, notamment, porte à 45 le nombre d’infractions pouvant être commises à l’heure, parmi lesquelles griller un feu de circulation.

Les systèmes mains libres peuvent vous faire quitter la route

Pour arriver à ces conclusions, le rapport propose les résultats d’un groupe de 24 conducteurs, pour moitié fatigués et somnolents, et pour l’autre moitié en début de journée et après avoir dormi normalement la nuit précédente. Les participants sont mis au volant d’un simulateur pour cette expérience. 

Tous les participants devaient suivre les indications d’un itinéraire préconçu avec un niveau de difficulté contrôlé et dans lequel différents scénarios quotidiens et imprévus ont été introduits qui mettent à l’épreuve leur attention et leur dextérité au volant.

L’outil, qui a surveillé leur activité cérébrale pendant qu’ils répondaient aux messages et parlaient via le système mains libres, a permis de confirmer l’effort cognitif que les conducteurs doivent effectuer.

Cela confirme également le fait que les conducteurs baissent la garde lorsque la conversation est plus détendue, à tel point qu’ils commettent plus de deux fois plus d’erreurs que lorsqu’ils conduisent sans téléphone portable. 

L’« effet d’éveil »

Conduire fatigué et somnolent exerce également une plus grande pression sur le cerveau que conduire au repos et a un impact énorme sur la conduite. Ceci est démontré par l’analyse de l’activité neurophysiologique entre les conducteurs fatigués et somnolents et ceux qui étaient reposés et clairs.

La conclusion la plus pertinente de l’analyse est que prendre le volant avec de la fatigue et un manque de sommeil réduit le niveau d’attention de plus de moitié (52 %).

Somnolence

Le rapport propose également une découverte inattendue : les mêmes conducteurs qui ont commencé le test avec une attention de 50 % (en raison de la fatigue), ont augmenté leur attention lorsqu’ils ont répondu à un appel détendu et à un appel stressant de trois minutes.

Les experts l’appellent « l’effet de réveil » : les conducteurs sont plus concentrés pendant au moins cette courte période. Au-delà des trois premières minutes, cependant, l’effet de l’appel peut être dangereux, préviennent les auteurs de l’étude.