Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 05/04/2019

Uber étend son service de camions à l’Europe. La société de transport lancera l’application d’abord aux Pays-Bas, puis dans d’autres parties du continent.

 

 

Uber un modèle toujours pas rentable

 

Uber se prépare à étendre sa présence sur le continent européen, mais cette fois, nous sommes loin de son service pour les passagers privés avec lequel Uber est en concurrence avec les taxis. Dans un communiqué publié mercredi, la société américaine a annoncé l’extension de son application Uber Freight, le service qui relie les entreprises cherchant à transporter un chargement avec les propriétaires de camions disposés à l’acheminer à destination.

 

Cette application fonctionne aux États-Unis depuis plus de deux ans et, selon la société elle-même, elle vise à « connecter les entreprises de transport de cargaisons de toutes tailles, de fixer un prix final avant l’embauche, d’accorder des paiements rapides et de créer la possibilité de réserver l’acheminement d’une cargaison en appuyant simplement sur un bouton ». Dans le même temps, l’entreprise promet d’élargir le réseau de transporteurs « fiables », tandis que le client contrôle en temps réel le statut de son fret.

 

Bien que Uber n’ait pas spécifié de dates, la Hollande serait le premier pays européen à disposer du service « dans les prochaines semaines ». De là, ils espèrent étendre l’application à d’autres parties du continent « dans un avenir proche ».

 

La société reconnaît que le secteur de la logistique est un élément fondamental de l’économie européenne et c’est la raison pour laquelle elle s’est « engagée à fournir ce service ». Comme le souligne la plate-forme, le marché européen des poids lourds déplace des milliards d’euros par an, faisant de l’Europe l’un des plus gros utilisateurs de ce type de service, derrière la Chine et les États-Unis.

 

Cette annonce intervient après plusieurs incidents au cours des dernières années qui ont révélé une relation tendue entre Uber et le continent européen. En 2015, la Haute Cour de Francfort a interdit le service UberPOP, qui permettait à quiconque disposant de son propre véhicule de travailler avec la plate-forme. Peu de temps après, en 2017, la société californienne a constaté que l’organisme qui octroyait ou refusait des licences dans la capitale du Royaume-Uni, Transport for London, refusait de renouveler sa licence d’exploitation au motif qu’il ne satisfaisait pas aux exigences de sécurité appropriées. Plus récemment, le service de transport était en conflit avec les chauffeurs de taxi espagnols, qui réclamaient une réglementation plus stricte du VTC.

 

Reste maintenant à savoir si les différents pays de l’Union européenne vont accueillir cette nouvelle fonctionnalité avec autant de réticence que les précédentes.