Publié par aplusglass.com – Mise en ligne le 25/02/2019

L’Union européenne parvient pour la première fois à un accord sur la réduction des émissions des camions. Selon le projet provisoire, le CO2 émis par les véhicules de transport lourds par route devrait diminuer de 30 % d’ici 2030.

La mesure débattue dans les chambres suit la ligne de réduction de 37,5 % fixée pour les voitures en 2030. Il en va de même pour les véhicules de transport légers, qui devront également réduire leurs émissions de CO2 de 31 %. Les deux pourcentages partant des objectifs fixés pour 2021.

Des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2

Cette proposition a été présentée pour la première fois en mai 2018. Bien qu’à l’origine, il ait été uniquement proposé de réduire les émissions des camions de 15 % en 2025. Cet objectif a été élargi pour tenir compte de l’évolution de la mobilité électrique pour différents types de transport. L’objectif général de l’UE est de réduire les gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030, à compter des niveaux de 1990. Par conséquent, la réduction des émissions des véhicules n’est qu’une partie de la réalisation de cet objectif.

Miguel Arias Cañete, membre de la Commission chargé de l’action pour le climat et l’énergie, a déclaré : « Avec les premiers objectifs de réduction des émissions pour les camions arrêtés par l’UE, nous complétons le cadre juridique permettant d’atteindre l’objectif de réduction des émissions d’effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030. Pour l’industrie de l’UE, c’est une opportunité d’adopter l’innovation pour une mobilité zéro émission et de renforcer davantage son leadership mondial en matière de véhicules écologiques. »

Le règlement doit encore être formellement approuvé par le Parlement européen et le Conseil, mais aucun revers n’est prévu dans le processus. Après son approbation il entrera en vigueur immédiatement dans tous les pays membres de l’Union européenne.

Ce que disent les fabricants

L’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) s’est déclarée préoccupée par les nouveaux objectifs et les a qualifiés de « très ambitieux ». L’association s’inquiète également de la disponibilité d’une infrastructure de fret adéquate. Les responsables ont déclaré qu’actuellement, il n’y a pas d’infrastructure publique de chargement ou de ravitaillement adaptée aux camions électriques ou à l’hydrogène.

Le secrétaire général de l’ACEA, Erik Jonnaert, a déclaré : « Nous ne pouvons que demander aux États membres d’intensifier d’urgence leurs efforts pour déployer l’infrastructure nécessaire pour recharger et faire le plein de camions d’énergie alternative, qui devront également être vendus en masse si ils